Improviser c’est prendre des décisions en temps réel en déterminant soi même les contraintes.
En tout premier lieu, il est question de retrouver son instrument en dehors d’un répertoire connu : Appréhender les différentes techniques de cordes frottées européennes et non européennes. Concevoir la géographie de l’instrument en fonction de l’accord donné par l’instrument et de la position de la main gauche, travailler les différentes matières sonores à partir de la main droite. Comprendre en quoi l’incarnation du jeux passe par le corps.
En deuxième lieu, intégrer les concepts permettant de relier simultanément l’acte et la pensée musicale. Pour cela, Comprendre en quoi l’incarnation du jeux passe par le corps. Comprendre que l’acte est l’essence même de la musicalité et appréhender la relation à l’autre en étant dans une écoute relative et en étant force constante de propositions.
Travailler le rapport au temps qui est l’essence même de la musique puisqu’avant, elle n’existe pas et qu’après, elle n’existe plus. Travailler sur la forme et la temporalité de cette forme en ayant conscience du temps qui s’écoule. Improviser c’est connaître le temps, c’est se connaître et c’est se positionner vis a vis des autres.
Didier Petit, violoncelliste in situ, et Guillaume Roy, altiste et compositeur, sont tous deux des improvisateurs voyageurs. Ils jouent ensemble et séparément depuis plus de 20 ans. Récemment ils fondent le duo « A l’est du soleil », avec l’envie de chercher toujours plus loin, de jouer comme on ripaille, avec bonheur et sans jamais être rassasié.